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Lincoln Memorial

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Lincoln Memorial
Vue aérienne du Lincoln Memorial en 2010.
Présentation
Type
Commémore
Style
Architecte
Matériau
Sylacauga marble (en), mur en Tennessee marble (en) et Indiana limestone (en), façade en Marbre de Yule, catacombes en béton armé, plancher en Tennessee marble (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Construction
Gestionnaire
Patrimonialité
Visiteurs par an
3 M ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Localisation
Pays
Commune
Altitude
16 m ou 11 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Carte

Le mémorial de Lincoln, en anglais Lincoln Memorial, est un monument construit en l'honneur d'Abraham Lincoln, 16e président des États-Unis, et, inauguré en 1922, dans le West Potomac Park, dans le prolongement du National Mall à Washington. Grand bâtiment de marbre blanc en forme de temple dorique grec, il abrite une statue monumentale d'Abraham Lincoln assis et les inscriptions de deux de ses plus célèbres discours.

Le monument est soutenu par 36 colonnes extérieures en marbre blanc en référence aux 36 États américains au moment de la mort d'Abraham Lincoln.

Le Lincoln Memorial a été le lieu d'où ont été prononcés plusieurs discours dont le célèbre I have a dream de Martin Luther King, le , lors de la marche sur Washington pour l'emploi et la liberté.

Comme d'autres monuments du National Mall, dont le mémorial des anciens combattants du Viêt Nam, le mémorial des anciens combattants de Corée et le National World War II Memorial, le mémorial de Lincoln est géré par le service des parcs nationaux américains.

Statue de Lincoln.
Annexe Sud avec le discours de Gettysburg surmonté d'une peinture murale.

Le Lincoln Memorial est situé dans le National Mall, à Washington, aux États-Unis. Conçu par l'architecte Henry Bacon suivant des plans similaires à ceux du Parthénon (Acropole d'Athènes), il a été inauguré en 1922. Il comprend une salle centrale, œuvre du sculpteur américain Daniel Chester French, qui abrite une statue monumentale du 16e président des États-Unis : Abraham Lincoln[1],[2]. Elle mesure six mètres de haut pour six mètres de large et a été taillée dans 28 blocs de marbre de Géorgie[2]. Inspirée des photos de Mathew Brady, elle représente un Abraham Lincoln assis, le regard pensif, regardant vers l'est au-delà de Lincoln Reflecting Pool vers le Washington Monument, emblème de l'Union. Sous ses mains, des faisceaux romains, symboles de l'autorité de la République, sont sculptés sur le siège. Sur le mur derrière la statue, en hauteur, est inscrit :

« IN THIS TEMPLE

AS IN THE HEARTS OF THE PEOPLE

FOR WHOM HE SAVED THE UNION

THE MEMORY OF ABRAHAM LINCOLN

IS ENSHRINED FOREVER »

« DANS CE TEMPLE

COMME DANS LE CŒUR DU PEUPLE

POUR QUI IL SAUVA L’UNION

LA MÉMOIRE D’ABRAHAM LINCOLN

EST PRÉSERVÉE À JAMAIS. »

La pièce centrale est flanquée de deux pièces annexes : dans l'une, le discours de Gettysburg est inscrit sur le mur sud et dans l'autre le discours inaugural de la seconde investiture de Lincoln est inscrit sur le mur nord. Ces inscriptions sont surmontées de peintures murales, représentant un ange (symbole de la vérité), la libération d'un esclave et l'unité entre le Nord et le Sud américain.

Croyances sur la statue

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Vue arrière de la tête de Lincoln où semble se dessiner le visage de Robert Lee.

Il existe deux croyances sur cette statue :

  • le visage du général Robert Lee, le chef des armées confédérées, serait sculpté dans la chevelure arrière de la statue de Lincoln, regardant au-delà du Potomac vers l'Arlington House au cimetière national d'Arlington ;
  • les mains de Lincoln représenteraient ses initiales en langue des signes, avec sa main gauche formant un « A » et sa main droite un « L ».

Le service des parcs nationaux réfute ces deux croyances, les qualifiant de légendes urbaines. Cependant l'historien Gerald Prokopowicz écrivit qu'il était possible que le sculpteur Daniel Chester French ait donné cette position des mains dans l'intention de reproduire ses initiales. Il était en effet familier avec la langue des signes américaine et aurait pu aussi vouloir rendre hommage à Lincoln pour avoir signé la loi fédérale donnant à l'université Gallaudet, une université pour sourds, le droit de délivrer des diplômes de niveau college. La publication Pinpointing the Past in Washington, D.C. de la National Geographic Society déclare que Daniel Chester French avait un fils qui était sourd et qu'il était donc familier avec la langue des signes.

Dans la culture populaire

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Le Lincoln Memorial apparaît dans les films Monsieur Smith au Sénat (1939), Le Jour où la Terre s'arrêta (1951), Le Monde, la Chair et le Diable (1959), L'Âge de cristal (1976), JFK (1991), Forrest Gump (1994), La Planète des Singes (2001), La blonde contre-attaque (2003), Un crime dans la tête (2004) ou encore dans La Nuit au musée 2 (2006). Elle apparaît également dans les séries Les 100, À la Maison-Blanche (saison 5, épisode 10) ou encore Scandal (saison 6, épisode 16). Le monument apparait dans la série dystopique La servante écarlate (saison 3, épisode 6, 2019), la statue décapitée et l'obélisque transformé en croix. Dans Civil War (2024), des échanges de tirs ont lieu entre des soldats retranchés dans le mémorial et des soldats sécessionnistes, l'un d'eux tirant au lance missiles sur le monument, l'endommageant gravement.

Une scène du roman Le Complot contre l'Amérique de Philip Roth (2004) s'y déroule[3], ainsi que dans son adaptation en série-télévisée (2020, épisode 3).

Dans Les Simpson, saison 3 épisode 2, Lisa découvre que le député de Springfield Bob Arnold a accepté un pot-de-vin pour déboiser la forêt de Springfield. Déçue, elle se rend au monument d’Abraham Lincoln pour dire qu’elle a un gros problème ; mais de plus en plus de personnes se rassemblent devant la statue ayant des problèmes différents.

Notes et références

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  1. Ambassade des États-Unis en France, « Le Lincoln Memorial », (consulté le ).
  2. a et b (en) B. Philip Bigler, « Lincoln Memorial », Encyclopædia Britannica, (consulté le ).
  3. Philip Roth, Le Complot contre l'Amérique, Gallimard, Folio no 4637, édition française de 2006, p. 98.

Liens externes

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